lundi 26 avril 2010

Jordanie 2010 - Madaba

La carte de Madaba ou mosaïque de Madaba est une mosaïque dans l'église Saint-George de Madaba, en Jordanie. Elle est connue pour être la plus vieille représentation cartographique qui nous soit parvenue de la terre sainte et en particulier de Jérusalem, et de la Décapole. Elle date de la fin du vie siècle.

La carte montre à Jérusalem l'église Nea Ekklesia. Procope de Césarée évoque cette église et précise qu'elle a été construite par Justinien, donc entre 527, début du règne de celui-ci, et 561, date d'écriture de l'ouvrage. Cependant on dispose d'informations encore plus précises, grâce à une inscription dédicatoire en grecque gravée dans un réservoir sous l'église elle-même : « C'est là l'ouvrage que notre très pieux empereur Flavius Justinien a fait réaliser avec munificence, sous les auspices du très saint Constantin, prêtre et Hegumen, en [l'an] 13 de l'indiction » Donc la mosaïque est postérieure à 550, treizième année de l'indiction commencée en 536.
De plus, l'activité architecturale a été particulièrement frénétique à Madaba sous l'évêque Jean IV, entre 576 et la fin du siècle ; enfin, d'autres éléments comme la technique utilisée amènent à penser que la mosaïque date de la fin du VIe siècle.
La mosaïque fut réalisée par des artistes inconnus — probablement sur l'initiative de la communauté chrétienne de la ville de Madaba, qui était un évêché durant l'ère chrétienne byzantine. Au viiie siècle, les chefs musulmans ummayades font enlever certains des éléments figuratifs. En 614, Madaba est conquise par les Perses. En 746, la ville est fortement endommagée par un tremblement de terre. La ville, désormais vide d'habitants, déchoit.
En 1894, la mosaïque est retrouvée lors de travaux pour la construction d'un lieu de culte orthodoxe à l'emplacement de l'ancienne église byzantine. Des parts de la mosaïque furent, dans les décennies qui suivirent, endommagées par des incendies, des éboulements, par l'action de l'eau et de l'humidité. En décembre 1964, la fondation Volkswagen met à disposition 90 000 DM pour la restauration de la mosaïque. Le directeur du rheinisches Landesmuseum de Trèves, Heinz Cüppers, et le spécialiste de l'Ancien Testament Herbert Donner mènent de septembre à novembre 1965 les travaux urgents de restauration et de conservation des parties conservées de la mosaïque.



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