Saint Augustin - œuvre de Jeroným Kohl ou de son beau-fils Jan Bedřich selon certaines autres sources (1708). Le saint tient un cœur en feu et piétine des livres hérétiques. Le socle de la statue porte les armoiries des donateurs, les Augustins. L'original de la statue est aujourd'hui conservé dans la salle Gorlice à Vyšehrad. Sur le pont se dresse maintenant une copie de 1971 dont les auteurs sont J. Dušek, O. Velínský, A. Sopr et J. Hampl. Saint Augustin est né en 354 sur le territoire de l'actuelle Algérie. Dès son plus jeune âge, il présente des facilités pour apprendre mais il aime aussi s'amuser. Ce n'est que sous l'influence de l'évêque Ambroise et de ses sermons empreints de ferveur qu'il se convertit au christianisme. Il est lui-même élu évêque en 396 et rédige des règles de la vie religieuses qui seront par la suite utilisées par de nombreux autres ordres religieux.
Saint Jean Népomucène - œuvre de Jan Brokof (1683), la plus ancienne statue du pont. Jan Brokof exécuta un modèle en bois (aujourd'hui conservé dans l'église Saint-Jean-sur-le-Rocher) selon un croquis en terre du sculpteur viennois Matyas Rauchmüller. Lors de son travail, Brokof se serait converti du luthéranisme à la religion catholique. L'architecte Jean Baptiste Mathey utilisa ce modèle pour faire un moule et le baron M. B. Wunschwitz demanda au fondeur J. W. Heroldt de Nuremberg de couler la statue en bronze. Cette statue de saint Jean Népomucène est devenue un important modèle iconographique qui a donné naissance à d'autres statues de ce saint, en République tchèque mais aussi à l'étranger. Jean Népomucène est représenté avec son rochet, une croix, une feuille de palmier du martyre et cinq étoiles autour de la tête. Il se dit en effet qu'après la chute de Jean Népomucène dans l'eau, cinq étoiles auraient refait surface. Elles symbolisent les 5 lettres du mot latin « tacet » qui signifie « il garde le silence ». Le bas-relief gauche du socle présente une confession de la reine Sophie, celui de droite illustre la chute de Jean Népomucène dans la Vltava et la partie centrale comporte une inscription et les armoiries en bronze du donateur. La statue mesure 2,5 mètres, elle pèse 20 quintaux et son prix était de 7000 florins d'or. Elle fut dévoilée en 1683 à l'occasion du 300e anniversaire de la mort de Saint Jean Népomucène. Cette date n'avait cependant pas été correctement calculée puisque Jean Népomucène est mort noyé en 1393. Jean Népomucène était très populaire auprès des pauvres et les jésuites utilisaient d'ailleurs son culte pour faire oublier Jean Hus et Jean Žižka Sur la balustrade du pont, à l'emplacement où saint Jean Népomucène fut jeté à l'eau (entre la statue de saint Jean-Baptiste et le groupe de statues représentant les saints de Bohême) se trouve une plaque de marbre sur laquelle est fixée une double croix archiépiscopale en laiton entourée de cinq étoiles. Il se dit que si le visiteur pose sa main sur la croix de façon que chaque doigt vienne toucher une étoile, son souhait secret sera réalisé. La statue de saint Jean Népomucène est située sur un socle en trois parties dont chacune est dotée d'une plaque coulée dans le bronze : la première représente la confession de la reine Sophie, la plaque de droite illustre la chute forcée de Jean Népomucène dans la Vltava et celle du milieu indique le nom latin du donateur de la statue. Les visiteurs aiment également venir toucher ce bas-relief qui leur porte chance. Jean Népomucène était grand vicaire de l'évêque de Prague Jan de Jenštejn. Il fut torturé en 1393 sur les ordres du roi Venceslas IV car il refusait de soumettre le droit spirituel au droit séculier du roi et de dévoiler le secret de confession de la reine Sophie.
Saint Jean de Matha, saint Félix de Valois et saint Ivan - œuvre de Ferdinand Maxmilián Brokof (1714) . Ce groupe de statues très imposant est une commande du comte František Josef Thun au nom de l'ordre des Trinitaires que saint Jean et saint Félix avaient fondé au 12e siècle et dont la mission était de racheter les chrétiens prisonniers des infidèles. Sur un rocher se dresse saint Jean avec ses menottes cassées et, juste à côté, saint Félix. Un peu plus bas, l'ermite Ivan représente les patrons du pays. Dans la partie inférieure du rocher, une grille ferme l'entrée d'une grotte où sont enfermés les chrétiens. Un chien et un Turc portant un martinet et un sabre montent la garde. Derrière le Turc se dresse un cerf avec une croix entre les bois. Celui-ci évoque la période pendant laquelle les deux fondateurs vivaient comme des ermites dans les bois, leur méditation avait été interrompue par l'apparition d'un cerf qui portait une croix rouge et bleue sur la tête.
Sainte Luidgarde, statue encore appelée Le Rêve de sainte Luidgarde - œuvre de Matyáš Bernard Braun (1710). Bien qu'il s'agisse du premier travail connu de ce sculpteur, cette statue est reconnue comme étant celle du pont qui a la plus grande valeur. Ce groupe en grès, dont le modèle a peut-être été l'Extase de sainte Thérèse de Bernini, fut commandé par Eugène Tyttle, abbé de l'abbaye cistercienne de Plasy. L'original est conservé dans le Lapidaire du Musée national au Centre des expositions. La copie actuellement visible sur le pont est le travail de J. Novák et B. Rak (1995). Luidgarde vécut à la transition des 12e et 13e siècles sur le territoire de l'actuelle Belgique. Elle appartenait à l'ordre cistercien et elle prit le voile après avoir vu une apparition du Christ qui l'appelait à le suivre. Elle fut aveugle pendant les 12 dernières années de sa vie. Peu avant de mourir et alors qu'elle rêvait, elle vit le Christ sur sa croix, il la prit dans ses bras afin qu'elle pose un baiser sur ses blessures. C'est cet évènement qui est suggéré dans l'œuvre de Braun.
La Madone et saint Bernard - œuvre de Matěj Václav Jäckel (1709). Commandé par l'abbé de l'abbaye cistercienne d'Osek, Benedikt Littwerig, ce groupe représente la Vierge Marie et l'enfant Jésus, au centre, qui sont regardés par saint Bernard agenouillé dans son habit religieux. Un ange tient son chapeau d'abbé. La partie gauche ne représente pas uniquement des anges, on y trouve également les symboles de la souffrance du Christ : la croix, les clous, le marteau et la pince, la statuette d'un coq et le voile de Véronique (allusion à la légende de Véronique qui avait donné son voile à Jésus pour qu'il puisse s'y essuyer son front, lorsqu'il le lui rendit, l'image de son visage y était miraculeusement imprimée). L'original de ce groupe est conservé dans la salle Gorlice à Vyšehrad. Sur le pont se trouve une copie dont les auteurs sont M. Vajchr, V. Hlavatý, J. et P. Vitvar, M. Tomšej, A. Viškovská-Altmanová et J. Wolf (1978-1979). Saint Bernard était un penseur religieux du 12e siècle, important représentant de l'ordre des cisterciens et de sa réforme. Grand admirateur de la Vierge Marie, il rédigea le poème Salve Regina (Salut, ô Reine) dont Dante disait que les anges le chantaient au Paradis.
Le Calvaire, la Sainte Croix - premier élément d'ornementation du pont Charles, la croix était déjà présente sous le règne de Charles IV, mais elle fut remplacée à plusieurs reprises. Les statues de la Vierge Marie et de saint Jean ont été créées en 1861 par Emanuel Max. La croix de bronze dorée aujourd'hui visible a été coulée en 1629, à Dresde, par H. Hillinger, puis achetée pour la ville de Prague, en 1657, avec l'assistance de Karel Škréta. Le pourtour de la croix porte une inscription fortement dorée, en hébreux, disant « Saint, saint, saint est le Seigneur des armées » (Kadoš, Kadoš, Kadoš, Adošem Cevaot). Les paroles inscrites sur le socle et la légende indiquent que cette inscription aurait été payée en 1696 avec l'argent qu'un Juif aurait dû verser pour s'être moqué de la croix. L'histoire est cependant fausse, le condamné avait été victime d'une fausse dénonciation. Pour les citoyens juifs et les visiteurs de la ville, l'inscription est incompréhensible, elle blesse même leur conviction religieuse. C'est pour cette raison que trois plaques explicatives, dont l'auteur est le sculpteur Vlastislav Housa, ont été ajoutées le 8 mars 2000.
Bruncvík - La statue du chevalier Bruncvík se dresse au-dessous de saint Vincent Ferrier et saint Procope en retrait de la ligne formée par les autres statues du pont. Il tient une épée dorée à la main, ses armoiries sont à ses côtés et un lion à ses pieds. Ludvík Šimek l'a sculptée (1884) selon des fragments d'une statue de Roland du 15e siècle en ajoutant des éléments de sa propre imagination. Cet ouvrage qui symbolise les pouvoirs de la ville subit de grands endommagements à la fin de la guerre de trente ans, lors des batailles contre les suédois qui eurent lieu sur le pont. Les restes de la statue d'origine et son socle sont désormais conservés dans le lapidaire du Musée national au Centre des expositions. Une vieille légende raconte que Bruncvík était parti à l'aventure dans le monde pour gagner le droit de remplacer l'aigle noir de ses armoiries par un lion. Il rencontra réellement un lion qu'il parvint à sauver contre un dragon à neuf têtes et depuis lors, ce lion était resté son fidèle compagnon. Bruncvík possédait une épée magique qui, sous ses ordres, était capable de couper seule les têtes des ennemis. À son retour au pays, il emmura cette épée dans le Pont Charles pour que saint Venceslas, de retour pour sauver la nation tchèque, puisse venir la prendre là où son cheval gratterait le sol avec ses sabots. Cette épée détruirait les ennemis et apporterait pour toujours la paix en Bohême. Une vieille épée rouillée a en effet été trouvée dans le tablier du pont au cours des rénovations effectuées suite aux inondations de 1890.
Sainte Ludmila et Venceslas enfant - œuvre de Matyáš Bernard Braun (après 1720). Elle remplace un autre groupe de statues qui représentait saint Venceslas en vainqueur, entouré de deux anges, ensemble qui avait été exécuté par Ottavius Mostus de 1695 à 1701 mais qui fut balayé par les eaux de la Vltava en 1784. À l'origine, la statue de Braun se dressait à proximité du château. Sainte Ludmila tient dans sa main gauche un voile avec lequel elle a été étranglée ; avec sa deuxième main, elle montre une bible dans laquelle le jeune Venceslas apprend à lire. La mort de Venceslas est illustrée sur le bas-relief du socle. Le torse de la statue se trouve aujourd'hui dans le lapidaire du Musée national, certaines parties ont encore été trouvées dans les fonds de la Vltava en 2004. L'original de Sainte-Ludmila a été placé dans la salle Gorlice à Vyšehrad, la statue actuellement sur le pont est une copie de J. Kačer et M. Kačerová de 1999.
Sainte Luidgarde, statue encore appelée Le Rêve de sainte Luidgarde - œuvre de Matyáš Bernard Braun (1710). Bien qu'il s'agisse du premier travail connu de ce sculpteur, cette statue est reconnue comme étant celle du pont qui a la plus grande valeur. Ce groupe en grès, dont le modèle a peut-être été l'Extase de sainte Thérèse de Bernini, fut commandé par Eugène Tyttle, abbé de l'abbaye cistercienne de Plasy. L'original est conservé dans le Lapidaire du Musée national au Centre des expositions. La copie actuellement visible sur le pont est le travail de J. Novák et B. Rak (1995). Luidgarde vécut à la transition des 12e et 13e siècles sur le territoire de l'actuelle Belgique. Elle appartenait à l'ordre cistercien et elle prit le voile après avoir vu une apparition du Christ qui l'appelait à le suivre. Elle fut aveugle pendant les 12 dernières années de sa vie. Peu avant de mourir et alors qu'elle rêvait, elle vit le Christ sur sa croix, il la prit dans ses bras afin qu'elle pose un baiser sur ses blessures. C'est cet évènement qui est suggéré dans l'œuvre de Braun.
La Madone et saint Bernard - œuvre de Matěj Václav Jäckel (1709). Commandé par l'abbé de l'abbaye cistercienne d'Osek, Benedikt Littwerig, ce groupe représente la Vierge Marie et l'enfant Jésus, au centre, qui sont regardés par saint Bernard agenouillé dans son habit religieux. Un ange tient son chapeau d'abbé. La partie gauche ne représente pas uniquement des anges, on y trouve également les symboles de la souffrance du Christ : la croix, les clous, le marteau et la pince, la statuette d'un coq et le voile de Véronique (allusion à la légende de Véronique qui avait donné son voile à Jésus pour qu'il puisse s'y essuyer son front, lorsqu'il le lui rendit, l'image de son visage y était miraculeusement imprimée). L'original de ce groupe est conservé dans la salle Gorlice à Vyšehrad. Sur le pont se trouve une copie dont les auteurs sont M. Vajchr, V. Hlavatý, J. et P. Vitvar, M. Tomšej, A. Viškovská-Altmanová et J. Wolf (1978-1979). Saint Bernard était un penseur religieux du 12e siècle, important représentant de l'ordre des cisterciens et de sa réforme. Grand admirateur de la Vierge Marie, il rédigea le poème Salve Regina (Salut, ô Reine) dont Dante disait que les anges le chantaient au Paradis.
Le Calvaire, la Sainte Croix - premier élément d'ornementation du pont Charles, la croix était déjà présente sous le règne de Charles IV, mais elle fut remplacée à plusieurs reprises. Les statues de la Vierge Marie et de saint Jean ont été créées en 1861 par Emanuel Max. La croix de bronze dorée aujourd'hui visible a été coulée en 1629, à Dresde, par H. Hillinger, puis achetée pour la ville de Prague, en 1657, avec l'assistance de Karel Škréta. Le pourtour de la croix porte une inscription fortement dorée, en hébreux, disant « Saint, saint, saint est le Seigneur des armées » (Kadoš, Kadoš, Kadoš, Adošem Cevaot). Les paroles inscrites sur le socle et la légende indiquent que cette inscription aurait été payée en 1696 avec l'argent qu'un Juif aurait dû verser pour s'être moqué de la croix. L'histoire est cependant fausse, le condamné avait été victime d'une fausse dénonciation. Pour les citoyens juifs et les visiteurs de la ville, l'inscription est incompréhensible, elle blesse même leur conviction religieuse. C'est pour cette raison que trois plaques explicatives, dont l'auteur est le sculpteur Vlastislav Housa, ont été ajoutées le 8 mars 2000.
Bruncvík - La statue du chevalier Bruncvík se dresse au-dessous de saint Vincent Ferrier et saint Procope en retrait de la ligne formée par les autres statues du pont. Il tient une épée dorée à la main, ses armoiries sont à ses côtés et un lion à ses pieds. Ludvík Šimek l'a sculptée (1884) selon des fragments d'une statue de Roland du 15e siècle en ajoutant des éléments de sa propre imagination. Cet ouvrage qui symbolise les pouvoirs de la ville subit de grands endommagements à la fin de la guerre de trente ans, lors des batailles contre les suédois qui eurent lieu sur le pont. Les restes de la statue d'origine et son socle sont désormais conservés dans le lapidaire du Musée national au Centre des expositions. Une vieille légende raconte que Bruncvík était parti à l'aventure dans le monde pour gagner le droit de remplacer l'aigle noir de ses armoiries par un lion. Il rencontra réellement un lion qu'il parvint à sauver contre un dragon à neuf têtes et depuis lors, ce lion était resté son fidèle compagnon. Bruncvík possédait une épée magique qui, sous ses ordres, était capable de couper seule les têtes des ennemis. À son retour au pays, il emmura cette épée dans le Pont Charles pour que saint Venceslas, de retour pour sauver la nation tchèque, puisse venir la prendre là où son cheval gratterait le sol avec ses sabots. Cette épée détruirait les ennemis et apporterait pour toujours la paix en Bohême. Une vieille épée rouillée a en effet été trouvée dans le tablier du pont au cours des rénovations effectuées suite aux inondations de 1890.
Sainte Ludmila et Venceslas enfant - œuvre de Matyáš Bernard Braun (après 1720). Elle remplace un autre groupe de statues qui représentait saint Venceslas en vainqueur, entouré de deux anges, ensemble qui avait été exécuté par Ottavius Mostus de 1695 à 1701 mais qui fut balayé par les eaux de la Vltava en 1784. À l'origine, la statue de Braun se dressait à proximité du château. Sainte Ludmila tient dans sa main gauche un voile avec lequel elle a été étranglée ; avec sa deuxième main, elle montre une bible dans laquelle le jeune Venceslas apprend à lire. La mort de Venceslas est illustrée sur le bas-relief du socle. Le torse de la statue se trouve aujourd'hui dans le lapidaire du Musée national, certaines parties ont encore été trouvées dans les fonds de la Vltava en 2004. L'original de Sainte-Ludmila a été placé dans la salle Gorlice à Vyšehrad, la statue actuellement sur le pont est une copie de J. Kačer et M. Kačerová de 1999.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire