Après un an de travaux, la restauration du cabinet de Garde-robe de Louis XVI menée par Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments historiques, s’achève grâce au mécénat de Lady Michelham of Hellingly.
La garde-robe de Louis XVI revêtue de boiseries sculptées et couronnées par une corniche d’architecture, est exceptionnelle par son extrême raffinement.
La sculpture de cet ensemble fut confiée aux ciseaux des frères sculpteurs Jean-Siméon et Jean-Hugues Rousseau, qui signèrent lors de leur dernière intervention au Château une de leurs plus brillantes productions. Sous la direction de l’architecte Richard Mique, s’affirment dans ce cabinet un style et une composition qui leur sont propres et que l’on retrouvera aussi dans les décors des appartements privés de Marie-Antoinette (Cabinet doré en 1783 et salle de bains en 1784) qu’au cabinet de la garde-robe du Roi. Dans un registre néo-classique, les décors sculptés et dorés déclinent les grands domaines du Gouvernement : le commerce, l’agriculture, la marine, la guerre, les sciences et les arts.
Selon un principe habituel au XVIIIe siècle, cet ensemble est traité en harmonie blanc et or : tous les éléments moulurés et les parties sculptées sont dorés à la détrempe et se détachent sur une peinture à la colle de teinte blanche. Le sol est recouvert d’un parquet à panneaux de type Versailles, axé sur la cheminée.
Sous la Révolution, le cabinet n’eut pas à souffrir de trop grandes destructions. Hormis les fleurs de lys et autres attributs royaux bûchés, il est probable que les glaces au tain furent déposées et vendues. La totalité des boiseries a été déposée en 1939 et reposée après la guerre.
La campagne de sondages menée sur les peintures et les dorures en décembre 2001 par l’atelier Gilles Perrault a révélé l’existence d’autres motifs à l’origine sur les médaillons, dont les fragments non bûchés demeurent. De même, sur le registre haut des panneaux, les trois fleurs de lys des globes brettelés sont des restitutions du XIXe siècle.
La chambre de l'impératrice |
Cette vaste chambre a été créée en 1691 par la réunion de quatre petites pièces de buffet. Elle était destinée à Louis XIV. Son nom vient du fait qu'elle servit de chambre à coucher à l'impératrice Marie-Louise.
Le salon des glaces |
C'était le salon du Conseil sous Louis XIV. La pièce a conservé son décor de boiseries et de glaces datant de 1687-1689 et modifié en 1706.
Salon de la famille de Louis Philippe |
Salon des Malachites |
Ce salon tire son nom des pierres dures (malachites de Sibérie) offertes à Napoléon par le tsar Alexandre Ier en 1808 après le traité de Tilsit.
Le cabinet Particulier
C’est l’ancien cabinet du Repos, qui servait de chambre à coucher à Madame de Maintenon. Divisée au XVIIIe siècle en plusieurs cabinets, cette pièce a été rétablie en 1813 dans ses dimensions ; elle a pris alors l’aspect qu’elle présente aujourd’hui.
Les meubles « serre-papiers » ont été livrés par Jacob-Desmalter et la pendule par Bailly. Les sièges ont servi au premier consul au château de Saint-Cloud, et le guéridon provient du palais de l’Elysée.
Sur le tenture de damas vert enrichie d’une bordure en brocart d’or, sont accrochés les tableaux suivants : Apollon et la Sybille et Apollon et Hyacinthe par Louis de Boulogne ; Apollon chez Thétys, par Jean Jouvenet ; Apollon couronné par la Victoire et le Repos d’Apollon, par Noël Coypel.
Galerie des Cotelle |
La Galerie des Cotelle. En 1687, pour décorer la galerie, on commanda vingt-quatre tableaux illustrant les bosquets et les fontaines des jardins de Versailles. Vingt-et-un de ces tableaux sont du peintre Jean Cotelle (1645-1708). La salle est longue de 52 mètres et large de sept. Elle communique (au fond) avec l'aile dite du Trianon-sous-Bois. Elle a été construite pour servir de salle de réception.
Sous l'Empire, elle abritait une collection de maquettes de bateaux ; sous Louis-Philippe, une collection de bronze et d'objets d'art.
Détail pratique : Comme par le passé, cette galerie est de temps en temps utilisée pour des réceptions officielles. Elle est donc assez souvent fermée au public.
PETIT TRIANON
Assiette de porcelaine de Sèvres à motifs de fleurs et de rinceaux
Le Salon de compagnie
C'est la pièce principale de l'étage. Elle était, entre autres, consacrée aux «Jeux» et à la musique.