Les dernières années de Louis XV furent marquées par la création de la salle de spectacle (ou Opéra royal):
La construction fut commencée en 1768 sous ordre du roi par prévision des mariages de ses petits enfants, la construction dura deux ans et L'Opéra fut inauguré le 16 mai 1770 lors du mariage de Louis XVI de France et de Marie-Antoinette d'Autriche. La construction de l'Opéra de Versailles marque l'aboutissement de près d'un siècle de recherches, d'études et de projets: car, s'il n'a été édifié qu'à la fin du règne de Louis XV, il a été prévu dès 1682, date de l'installation de Louis XIV à Versailles. Le Roi, en effet, avait chargé Jules Hardouin-Mansart et Vigarani de dresser les plans d'une salle des ballets, et l'architecte en avait réservé l'emplacement à l'extrémité de l'aile neuve, qui allait s'élever au cours des années suivantes. Le choix de cet emplacement était, au demeurant, fort judicieux: la proximité des réservoirs constituait un élément de sécurité en cas d'incendie, et la forte déclivité du terrain permettait d'obtenir, pour la scène, des « dessous » importants sans qu'il soit nécessaire de creuser profondément; aussi bien ce choix ne fut-il jamais remis en question par les successeurs de Mansart.
Les travaux de gros œuvre furent commencés dès 1685, mais furent vite interrompus en raison des guerres et des difficultés financières de la fin du règne. Louis XV, à son tour, recula longtemps devant la dépense, de sorte que, pendant près d'un siècle, la cour de France dut se contenter d'une petite salle de comédie aménagée sous le passage des Princes. Lorsqu'on voulait représenter un grand opéra, nécessitant une grande figuration et une machinerie compliquée, on construisait dans le manège de la Grande Ecurie une salle provisoire que l'on démolissait le lendemain des fêtes: ce fut le cas, en particulier, lors des fêtes données à l'occasion du mariage du Dauphin en février 1745. Mais cette solution présentait de tels inconvénients que Louis XV résolut d'édifier une salle définitive dont il confia la construction à son Premier architecte, Ange Jacques Gabriel.
Cependant, la réalisation de ce grand dessein devait demander plus de vingt ans. Au cours de cette longue période, Gabriel, qui avait étudié les principaux théâtres d'Italie, en particulier ceux de Vicence, de Bologne, de Parme, de Modène et de Turin, présenta au roi différents projets dont aucun ne fut accepté. C'est seulement en 1768 que le roi, en prévision des mariages successifs de ses petits-enfants, se décida enfin à donner l'ordre de commencer les travaux. Ceux-ci furent poussés activement et l'Opéra, achevé en vingt-trois mois, fut inauguré le 16 mai 1770, jour du mariage du Dauphin avec l'archiduchesse Marie-Antoinette, avec une représentation de Persée de Quinault et Lully.
Le mécanisme de la pendule a été conçu par Claude-Siméon Passemant, puis l'horloger Louis Dauthiau a passé une douzaine d'années à le réaliser. Son fonctionnement est prévu pour aller jusqu'en l’année 99991. La pendule est présentée devant l'Académie royale des sciences le 23 août 1749. Le 7 septembre 1750, elle est présentée au roi de France, Louis XV, qui en fait l'acquisition. Le coffret rocaille protégeant le mécanisme est réalisé par les sculpteurs et bronziers Jean-Jacques et Philippe Caffieri en 1753.
En janvier 1754, la pendule prend place parmi les cadrans astronomiques du cabinet des pendules du château de Versailles.
Pour la première fois dans l'histoire de la France, elle servit pour fixer l'heure officielle du royaume.
Sa fabrication a probablement débuté en 17602, quand son annonce en fut formellement faite. Son premier concepteur était Jean-François Oeben2 (1721-1763), maitre-ébéniste à l'arsenal royal. La première étape fut la réalisation d'un modèle réduit en cire à l'échelle d'1/9 extrêmement détaillé, sur lequel avaient été reproduits à la peinture la marqueterie et les bronzes. Cette maquette avait permis de réaliser plusieurs dessins en perspective montrant le bureau sous toutes ses faces. Une fois le projet adopté, une maquette grandeur nature en bois fut construite sur laquelle fut peinte à l'aquarelle le décor de marqueterie envisagé3. Le bureau ne fut terminé que neuf ans plus tard par Jean-Henri Riesener (1734-1806), l'un des ouvriers de Oeben, qui lui succéda comme maitre-ébéniste à la mort de ce dernier et qui épousa même sa veuve. Lorsque Riesener en reprit la fabrication, le bâti du bureau est déjà assemblé, les plâtres des bronzes sculptés et les plans du complexe mécanisme d'ouverture dessinés. Aidé de Wymant Stylen, Riesener va en réaliser toute la marqueterie et on trouve sa signature dans un des cartouches postérieurs du meuble, « Riesener H. 1769 à l'arsenal de Paris». Le bureau fut présenté au château de Versailles en mai 17696 et installé dans le nouveau Cabinet du Roi.
La confidentialité que permettait ce type de secrétaire à abattant convenait bien au lieu. Louis XV recevait rarement ses secrétaires d'État dans ce cabinet et de manière générale les consultait peu. Derrière le cabinet du Roi, pièce pour laquelle le secrétaire à cylindre avait été fabriqué, se trouve d'ailleurs une pièce dite « cabinet des Dépêches » où Louis XV collectait les informations de son réseau d'espions et d'informateurs, le « secret du Roi », sa principale source pour définir la politique étrangère du pays.
Le meuble est transporté sous la Révolution aux Tuileries où il sera ensuite utilisé par le Corps législatif, puis il est transféré au cabinet du Secrétaire de Napoléon. On le retrouve dans le salon des Aides de camp du duc d'Orléans, fils de Louis-Philippe et plus tard, l'impératrice Eugénie l'utilisera dans son cabinet de travail du château de Saint-Cloud. En 1870, le bureau est transféré au musée du Louvre à Paris. Il est enfin retourné en 19571 au musée national du château de Versailles où il se trouve depuis.
Vase d'Austerlitz |
Cette salle, qui s'étend dans toute la largeur du pavillon de Noailles, formait autrefois deux appartements occupés, sous Louis XV, en 1735 par l'abbé de Pomponne et la marquise de Mailly, dame du palais de la reine, et en 1755 par le prince Constantin, premier aumônier du roi, et par le duc de Luxembourg, capitaine des gardes. Les murs de séparation ont été remplacés par des piliers. Les portes en cèdre et le mortier en bronze placés au milieu de cette salle, proviennent de l'hôpital des chevaliers de Saint-Jean à Rhodes. Ces objets ont été donnés en 1836 au roi Louis-Philippe par le sultan Mahmoud. Les armoiries des principaux Croisés, depuis l'an 1096 jusqu'en 1557, décorent les plafonds et les piliers.
Le cabinet de la cassette est située dans le Petit appartement du Roi, au premier étage du bâtiment principal du château de Versailles. La pièce mesure 3,80 x 3,30 mètres, sous une hauteur de plafond de 2,85 mètres. Elle communique au sud avec la pièce de la vaisselle d'or et au nord avec la cave du Roi.
Le décor date de 1771, lorsque Louis XV se fait aménager ici une salle des bains, à l'emplacement de l'ancien arrière-cabinet de Madame Adélaïde. Il s'agit d'une des dernières commandes du roi à Versailles.
Sculptées par les frères Rousseau, les boiseries sont animées par l'utilisation de différents ors (or mat, or bruni, or vert) et exploitent le thème de l'eau : de grands médaillons au centre des panneaux, entourés de roseaux et de narcisses, évoquent le bain, la pêche, la leçon de natation, la chasse aux oiseaux aquatiques.
Louis XVI transforme la pièce en cabinet de la Cassette, un très-arrière-cabinet qui tient son nom du fait qu'il y tient ses registres de comptes privés.
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