samedi 25 janvier 2014

Chapelle du Château de Versailles



La partie centrale de la voûte fut confiée à Antoine Coypel, figure émergente de la peinture française. Il réalisa un édifice imaginaire, percé de trois ouvertures vers le ciel. Au centre est représenté Dieu le Père dans Sa gloire, de part et d'autre sont figurés des Anges portant les instruments de la Passion.


Le buffet d'orgue, conçu par Robert de Cotte en 1710, sculpté par Philippe Bertrand, voit apparaître des chérubins joufflus, thème favori de la prochaine génération, autour d'un bas-relief représentant le roi David jouant de la harpe.

La chapelle royale est le monument le plus abouti de Versailles, et le moins modifié par l’Histoire. Tout au long du chantier, le projet architectural connut une lente maturation et trouva sa forme définitive grâce à Hardouin-Mansart. Influencé par l’architecture ultramontaine, il s’inscrit néanmoins dans la grande tradition française des chapelles palatines et apparaît comme un manifeste de modernité.
En 1682, la Cour et le gouvernement s’installèrent à Versailles. À cette occasion, une desserte permanente de la chapelle royale fut instituée. Louis XIV la confia à une communauté de Pères de la Mission - appelés aussi Lazaristes - fils de saint Vincent de Paul, qui furent logés au château. « L’édifice définitif du nouveau Versailles, lieu de prière désormais perpétuelle, devait combiner les caractères d’une fondation royale à ceux d’une chapelle palatine ».
Un projet inabouti : un dôme inspiré des Invalides
Le premier projet d’une chapelle de plan centré, au milieu de l’aile du Nord, fut formulé en 1679 et mis en chantier à la fin de l’année 1684. Il rappelait celui de François Mansart pour la rotonde funéraire des Bourbons à Saint-Denis, mais plus encore le dôme des Invalides, autre fondation royale confiée aux Lazaristes.
« D’inspiration nettement ultramontaine, évoquant une fonction funéraire, le dôme versaillais constituait une innovation trop radicale pour être accepté. Ce morceau d’architecture autonome et d’une écrasante hauteur eût incontestablement perturbé l’équilibre du nouveau Versailles qui s’édifiait. Le chantier ne fut donc pas mené à terme, mais il devait toutefois laisser une trace dans la topographie du palais, le corps de logis séparant les deux cours de l’aile du Nord, d’une largeur inhabituelle, ayant été construit sur les fondations de cette chapelle ».
Le péristyle d’Hardouin-Mansart : 1687-1689
L’emplacement définitif de la chapelle fut trouvé en 1687. Le plan de l’édifice était barlong, avec un chevet initialement rectangulaire. La chapelle comportait deux niveaux ; au premier étage, une tribune réservée au roi, face à l'autel, bordait l’ensemble du vaisseau. La chapelle était précédée de deux vestibules superposés, qui donnaient accès à l’aile nord.
La chapelle fut d’abord conçue pour ne pas excéder la hauteur des toitures du reste du palais. Mais dès janvier 16895, l’édifice était nettement plus élevé4.
1699 : la reprise du chantier
Le chantier de la chapelle fut interrompu pendant dix ans, cet arrêt étant dû à l’effort financier réclamé par la guerre de la Ligue d’Augsbourg. Le chantier reprit au moment où son architecte accéda à la Surintendance des Bâtiments.
La chapelle de Louis XIV : 1708-1710
Assumant les fonctions de surintendant de ses propres Bâtiments après la mort d’Hardouin-Mansart, en mai 1708, Louis XIV, assisté de Robert de Cotte6, mena à terme, en deux années, le chantier architectural de la chapelle, ainsi que l’essentiel du décor peint et sculpté et du mobilier.
Le 5 juin 1710, la chapelle royale fut bénie par le Cardinal de Noailles, archevêque de Paris

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